Historique


De même que le crime, le renseignement privé existe depuis toujours.

Assurément, avec le temps, les techniques de renseignements ont considérablement évolué. Historiquement, les enquêtes ont été l'apanage de l’État, donc de la police. Cependant, il n'existe pas d'enquête sans renseignement préalable.

 

Alain Bauer, criminologue renommé et auteur de centaine d'ouvrages dont une quarantaine sur la criminalité, déclare que le "papa" de la profession est Sherlock Holmes (bien qu'il préfère Hercule Poirot). Son regard "Holmésien" suscite l'intérêt de nombreux. L'auteur criminologue disait de Sherlock : "Il représente une profession atypique et méconnue encore de nos jours, discrète mais pas secrète." Ce fait est encore bien vrai aujourd'hui.

 

Dès l'Antiquité, puis au Moyen-âge, on décèle de nombreux textes relatant la quête du renseignement économique et militaire. Cependant, il faut patienter jusqu'à la fin du XIXe siècle pour découvrir des textes bien plus précis concernant le renseignement privé.


XIXe siècle en Europe

 

Le célèbre aventurier Eugène-François Vidocq est considéré comme le père fondateur du métier détective en France.

 

Cet ancien délinquant devient "indic" dans la police, avant d'être gracié. En 1811, le préfet de police le nomme à la tête de la brigade de sûreté. Vidocq détesté et jalousé, est contraint de se retirer de la police.

 

Il fonde alors en 1833, à Paris, le bureau de renseignements pour le commerce, la première agence de détectives privés. Ses premiers clients sont des commerçants parisiens auxquels il vend ses services de surveillance économique et de renseignement, puis il recueille des informations sur les conjoints infidèles. Effectivement, à cette époque, tromper son conjoint est un délit pénal très grave.

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Eugène Vidocq décédera en 1857 à Paris, seul et méprisé de tous.

Connu à l'époque sous le nom d'agent d'affaires, Eugène Vidocq a fortement contribué à mettre la profession d'enquêteur privé en évidence. La réputation de cet aventurier fait tomber dans l'oubli certains autres noms de détective comme : Jean-Marie Goron, chef de la Sûreté générale qui fonde son cabinet d'enquêteur en 1896.

Au début du XXe siècle, apparaît la création de plusieurs agences dirigées le plus souvent par des personnalités issues du monde judiciaire.

Célèbre maxime de Vidocq : "Pour pouvoir découvrir les voleurs, il faut l'avoir été soi-même", elle est encore aujourd'hui martelée par certains policiers.


XIXe siècle aux États-Unis

 

Quelques années après Vidocq, c'est Allan Pinkerton qui devient le père fondateur du métier aux États-Unis. Cet ancien shérif ouvre son agence à Chicago en 1850. Il assure en particulier des enquêtes discrètes dans les trains pour avertir de vols fréquents.

 

Il est également connu pour avoir fait échouer le complot de Baltimore visant à assassiner Abraham Lincoln. Le jeune président nouvellement élu, recrute alors Pinkerton dans ses services secrets pendant la guerre de Sécession, jusqu'en 1865, de façon à le remercier.

 

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Peu après, en 1869, son agence emploie près de 10 000 agents à travers le pays et fait régner la loi dans le Far West, où la police est pratiquement inexistante.

Bien que les détectives privés soit mieux considérés aux États-Unis qu'en France, tout comme Vidocq, le souvenir qu'il laisse n'est pas très glorieux. Aujourd’hui forte de 48 000 salariés, l'agence Pinkerton est devenu célèbre dans le monde entier.

Célèbre maxime de Pinkerton : "We never sleep" ("Nous ne dormons jamais") est à l'origine de l'expression "L’œil du privé", très populaire aux États-Unis.


Le métier de détective privé ne fera plus parler de lui durant de nombreuses années.

 

Cependant, nous nous apercevons de la grande nécessité du renseignement. Celui-ci fait partie intégrante des aspirations de la nature humaine. Cela signifie que le renseignement à sa place dans la pyramide des besoins définie par le psychologue américain humaniste.

En juillet 1973, le célèbre avocat René Floriot déclare à un journaliste de la télévision : "être détective privé est une profession sérieuse à la condition qu'elle soit faite sérieusement".

 

Au début des années 1980, l’État décide alors d'encadrer la profession en légiférant en 1983, puis en 2003 et 2012, mettant en place un organisme de contrôle : le CNAPS (Conseil National des Activités Privées de Sécurité).

 

Un monde sans renseignement ni investigation, par conséquent, un monde sans sécurité, est inconcevable.


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